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23 février 2007

A la découverte de la Nouvelle Zélande

On ne connait ce pays souvent que de nom... Pascale nous propose aujourd'hui d'en savoir un peu plus...

Par où commencer pour parler de la Nouvelle-Zélande ? Evoquer le passé de ce pays à la fois très jeune et très ancien, s’extasier devant ses paysages témoins de la force créatrice et dévastatrice de la nature, parler de son âme à la fois maorie et celtique, se laisser entraîner dans une leçon d’écologie appliquée ?

Détachée du grand continent Gondwana il y a 130 millions d’années, la Nouvelle-Zélande a été façonnée par les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, l’érosion et les âges glaciaires. Sa faune et sa flore ont évolué dans un environnement parfaitement isolé et protégé jusqu’au début du XIXe siècle. Les premiers à aborder les rivages de ce pays formé de deux grandes îles ont été les Maoris, venus vraisemblablement de Polynésie aux alentours du XIIIe siècle. Le premier Occidental qui placera la Nouvelle-Zélande sur la mappemonde sera Abel Tasman en 1643, mais ce n’est qu’autour de 1820 que les premiers colons venus d’Angleterre - et pour certains, de France – créeront des établissements permanents sur les côtes.

Diversité est peut-être le mot clé pour parler de ce pays. L’île du Sud regorge de merveilleux sites naturels, de la péninsule d’Otago à l’Est, qui abrite une faune et une avifaune marine remarquables, en passant par les collines couvertes de moutons du Sud, jusqu’au prodigieux Milford Sound et aux glaciers Fox et Franz-Joseph sur la côte Ouest. Et que dire des magnifiques lacs de Wanaka et de Wakatipu et de l’extraordinaire parc national côtier Abel Tasman, aux allures faussement tropicales avec ses eaux turquoise et ses plages dorées entourées d’une végétation luxuriante. (Désolée, quand on décrit la Nouvelle-Zélande, on est un peu obligé d’abuser des superlatifs…) L’île du Nord n’est pas en reste avec le parc national de Tongariro, dominé par trois sommets volcaniques, les réserves de Waiotapu et Orakei Korako où boue bouillonnante, cascades colorées par les minéraux et geysers témoignent d’une l’intense activité souterraine et les péninsules boisées qui abritent d’adorables criques invitant à la baignade.

Diversité géographique mais aussi humaine. Tout est gaélique à l’est de l’île du Sud : Dunedin, qui porte le nom gaélique d’Edinburgh, s’enorgueillit d’une statue de Robert Burns (LE grand poète écossais). En traversant Balclutha ou Invercargill, on remarquera que les Stephenson, McIntosh et autres MacLeod abondent. Fermes, moutons, cueillette de fraises et de framboises, on pense immanquablement à l’Ecosse et à l’Irlande. A l’ouest, en revanche, flotte comme un parfum de Far West. Bourgades fantômes rescapées des ruées vers l’or, aussi nombreuses qu’éphémères, qui ont émaillé la deuxième moitié du XIXe siècle, panneaux indiquant que la prochaine station service se trouve à 250 km, étendues désertes dans lesquelles se dresse subitement une ferme dont on se demande bien par quel hasard elle a pu se retrouver là, réservoirs d’eau dans les jardins, pas de signal sur le téléphone portable… La côte ouest abrite certains des sites naturels les plus visités du pays, mais elle est aussi inhospitalière en raison de sa pluviosité et de la dense forêt qui la recouvre. 35 000 habitants sur 600 km, c’est peu ! Les localités de Fox et Franz-Joseph, au pied des glaciers du même nom, vivent uniquement du tourisme et s’apparentent davantage à ce qu’on appelle en anglais des « settlements » qu’à de véritables villages. Les gens de l’Ouest ont la réputation d’avoir conservé l’esprit pionnier, de savoir se débrouiller avec un bout de fil de fer et une ficelle, et de ne pas s’embarrasser de formalités. Dans l’île du Nord, les occasions d’aller à la rencontre de la culture maorie sont plus nombreuses. Whares (maisons communes maories) dans les villages, artisanat maori, mais aussi spectacles pour touristes ne manquent pas. Cependant, Rotorua a encore son quartier maori et l’art maori est à l’honneur dans les pourtant très victoriens Governement Gardens, au centre de la ville. Statues de bois aux proportions grotesques, aux visages tatoués faisant des mimiques terrifiantes, splendides canoés aux incrustations de coquillage, on est bien en Océanie. 

En Nouvelle-Zélande, la nature a beaucoup donné, mais elle a aussi repris. En 1886, près de Rotorua, l’éruption du Mont Tarawera a complètement détruit les fameuses terrasses roses et blanches, terrasses de silice naturelles qui faisaient déjà l’objet d’une exploitation touristique à l’époque tant le site était remarquable. En 1931, c’est la ville de Napier qui a été anéantie par un tremblement de terre. Elle a depuis été reconstruite en style Art Déco et constitue depuis un ensemble architectural unique au monde. L’homme aussi, malgré son arrivée tardive, a eu le temps de commettre des dégâts parfois irréparables. Les énormes moas, oiseaux coureurs qui abondaient sur les deux îles, ont été exterminés par les Maoris, qui étaient exclusivement chasseurs avant d’épuiser leurs ressources alimentaires et de devenir agriculteurs par la force des choses. Les Européens ont épuisé en une centaine d’années les forêts de majestueux pins kauri du nord du pays. Ils ont introduit des mammifères (avant l’arrivée des colons, les plus gros mammifères terrestres étaient des chauves-souris) dont l’action sur l’écosystème s’est révélée extrêmement nuisible : l’oppossum, véritable fléau national, dévore des forêts entières, privant plusieurs espèces d’oiseaux, dont l’emblématique kiwi, de leur habitat naturel. De ce fait, plusieurs espèces endémiques sont aujourd’hui menacées d’extinction. Mais la Nouvelle-Zélande a tiré les enseignements des erreurs de son récent passé. Aujourd’hui, quasiment un tiers du pays est protégé, il existe quatorze parcs nationaux, et on ne compte pas les réserves forestières, parcs marins et autres zones préservées. Le tourisme est une manne pour le pays, qui a cependant su dire non au tourisme de masse et prévilégier l’écotourisme. Sur la péninsule d’Otago, par exemple, on peut véritablement aller à la rencontre de la faune dans son milieu naturel, sans déranger les animaux. Le parc national Abel Tasman se découvre uniquement à pied ou en bateau, kayak de mer, etc. Sentiers parfaitement aménagés et balisés, documentation et cartes précises, la Nouvelle-Zélande est un paradis pour les randonneurs et certaines des pistes comptent parmi les plus belles du monde (c’est le cas de la Milford Track, par exemple, une randonnée de quatre jours près du Milford Sound).

Tant de diversité sur un territoire qui fait la moitié de la France est une véritable aubaine pour le voyageur. Quatre cents kilomètres à peine séparent les glaciers des criques au sable blond du parc Abel Tasman. La très bonne qualité des infrastructures routières et hôtelières en font un pays très facile à visiter. Il reste encore bien des choses à dire sur ce merveilleux pays, mais j’espère vous avoir donné l’envie de les découvrir par vous-même…

Abel_tasman2

arrowtown3

bout_du_Milford_sound4

glacier_F_Joseph5

Orakei6

phoque_et_b_b_7

pingouin_aux_yeux_jaunes8

sculpture__Government_Gardens9

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Commentaires
M
Trés bonne leçon de géographie,c'est notre façon de voyager avec vous.<br /> Bises des'Deux-Sèvres"
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M
oh les beaux paysages ! merci pour tous ces renseignements précis et qui donnent vraiment une idée du pays et des mentalités.
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F
j'en rêve...merci de nous le faire partager!
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N
Epoustouflant (non, je ne copie pas, ce mot m'est venu spontanément avant de voir les commentaires, sorry Nat) de beautés naturelles.<br /> J'ai un peu honte, il m'a fallu le planisphère pour trouver où ce trouve cet endroit où j'ai bien sûr l'intention de me ballader ...un jour!<br /> Merci de partager toutes ces merveilles.<br /> Dominique
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S
EXTRA, et le reportage et les photos !!! trop trop beau, trop trop tentant, mais surement pas pour de suite, malheureusement..;;-)<br /> Merci pour ce bout de voyage virtuel..;-D
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