Un aperçu du Mali (enfin !) et un 'tit mot de ma Maman
Je sais que beaucoup d'entre vous attendent de voir quelques photos du Mali... En voici donc une petite sélection (pas les plus jolies... les plus jolies seront pour plus tard !!), un "survol" rapide de ce que nous avons vu... Je reviendrai sur la plupart des endroits visités dans les prochains jours prochaines semaines, avec quelques explications (car des photos sans explications, ce n'est pas forcément très intéressant !!!).
Pour une fois, on commence avec une photo de moi en pleine discussion avec le chef d'un village Peul. Une bien jolie rencontre !!!!
Des enfants, des enfants, des enfants... des enfants partout !!!!
Jour de marché à Djenné, devant la superbe mosquée
Si vous regardez de près, vous devinerez les habitations troglodytiques dans la falaise et le village au pied de la falaise...
La vie au bord du fleuve Niger
Coucher de soleil sur la mosquée de Seremou, village Bozo.
Suite à vos très nombreux commentaires émus d'hier, ma Maman a tenu a apporter un petit complément à son récit. Je lui laisse donc la parole...
Merci pour tous vos commentaires chaleureux…mais en les lisant j’ai peur que mon récit vous ait trop émus et que je vous aie gâché vos préparatifs de Noël !
D’abord, il est important de ramener les faits à leur époque. En ce temps-là, on ne se souciait pas des conséquences que pouvaient avoir les paroles et les gestes sur les enfants ; on n’installait pas des « soutiens psychologiques » lorsque des évènements pénibles se produisaient. Nous avions vécu la guerre et ses privations ; les familles avaient souffert, non seulement par manque des besoins les plus élémentaires, mais aussi psychologiquement et affectivement : séparations, pertes d’êtres chers, dénonciations, emprisonnements, rafles, déportations, travaux forcés en Allemagne…Chaque famille portait un poids. Je crois sincèrement que lorsque mon père a écrit ce mot il n’a pas imaginé sa portée ; peut-être voulait-il simplement faire une bonne farce comme il l’aurait faite à un adulte sans réaliser toute la sensibilité d’une petite fille de sept ou huit ans….
C’est vrai, ce souvenir m’est resté comme une vraie blessure. Cependant, l’histoire s’est terminée plutôt rapidement et bien ! Ma maman, qui avait été réveillée par mes petits pas (comme toutes les mamans, vous le savez… !) a été très surprise de n’entendre aucun bruit ; elle était persuadée que j’avais trouvé la poupée et par conséquent, j’aurais dû jouer, parler, chantonner…. Elle imaginait déjà que j’étais déçue, que ce n’était pas la poupée que j’attendais. Elle s’est levée, s’est approchée de la crèche (où je n’étais plus), a découvert le « désastre ». Je ne sais pas comment elle-même a réagi. Ce que je sais, c’est qu’elle a remis la poupée sur mes souliers, m’a appelée et toute intimidée et émue j’ai découvert ma poupée...Je l’ai nommée Marie-Hélène. J’ai longtemps joué avec elle. Je crois bien que Cath a, elle-aussi, joué avec cette poupée quand elle allait en vacances chez mes parents, toute petite.
Une petite remarque pour terminer. Cette histoire nous rappelle que Noël est une très belle fête ; mais c’est la fête de l’amour et de la famille. Il y a encore aujourd’hui des gens seuls, des gens qui ont perdu l’un des leurs récemment, des gens qui vivent dans des conditions difficiles, sans amour et sans partage. Pour tous ces gens, Noël n’est que tristesse. Je suis privilégiée aujourd’hui de faire partie d’une famille unie et aimante et je connais le prix inestimable de cette chance.
Et pour finir, si vous avez encore deux minutes devant vous, je ne résiste pas au plaisir de vous mettre un lien vers cette très gentille critique du livre Scrap Voyage que j'ai co-écrit avec Cathy ; ça se passe ICI. Si je n'avais pas déjà cet ouvrage, j'aurais couru l'acheter après avoir lu ça !! lol
Demain, je vous ferai voir la suite de mes cadeaux d'anniversaire... si vous êtes sages !
"Le fleuve fait des détours parce que personne ne lui montre le chemin."
Proverbe africain