Pause scrap...
Non, je vous rassure.. La pause du samedi ne va pas devenir une habitude.. Mais entre le jardin qui demande pas mal d'attention en cette période printanière, toutes les pages pour mon challenge dictée que je dois recadrer, redimensionner, charger sur mon blog..., les projets de crop à avancer... et tout le reste (ben oui... j'ai une vie en dehors du scrap.. ça vous étonne ?)... un jour de pause de temps en temps ne fait pas de mal ! D'ailleurs, ce n'est pas la pause pour moi puisque je suis du côté de Morestel aujourd'hui pour proposer l'album vintage à une bande de mordues du scrap !!!
Et puis tout compte fait, ce sera pas vraiment la pause ici non plus puisque je vais en profiter pour vous faire partager un texte qui attendait depuis longtemps un "creux" dans mon blog... Prenez la peine de lire jusqu'au bout... cela donne à réfléchir !
Un
musicien de rue était debout dans l'entrée de la station « Enfant Plaza » du
métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier.
Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l'Ave Maria de
Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et à nouveau, du Bach. A
cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelques milliers de personnes ont
traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail.
Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en
accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant
droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot.
Peu après, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a
regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir
trois ans. a mère l'a tiré, pressé mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le
violoniste. Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne
le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien. Cette scène s'est répétée plusieurs fois avec d'autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se
sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a
donné de l'argent tout en en continuant leur marche... Il a récolté 32 dollars. Personne ne l'a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n'a applaudi.
Sur plus de mille passants, seule une personne l'a reconnu.
Ce violoniste était Joshua Bell, actuellement un des meilleurs musiciens de la
planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius valant 3,5 millions de
dollars...
Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation future au théâtre de
Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
Ceci est une histoire vraie. L'expérience a été organisée par le « Washington Post » dans le cadre d'une
enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens. Les
questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée,
pouvons-nous percevoir la beauté ?
Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ?
Reconnaissons- nous le talent dans un
contexte inattendu ?
Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous
n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au
monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions
jamais composées, avec un violon Stradivarius valant 3,5 millions de dollars, à
côté de combien d'autres choses passons-nous ?
A méditer ...