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27 décembre 2018

"La lecture est à l'esprit ce que l'exercice est au corps." (Joseph Addison)

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Une-vie-entre-deux-oceans

Une vie entre deux océans (Margot Stedman) ♥♥♥♥♥
Présentation de l'éditeur : Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler « l’incident » et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…
Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du coeur et du sang.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui raconte une histoire touchante, parfois même bouleversante, et je ne suis pas surprise de savoir qu’un film en a été tiré (que j’ai d’ailleurs bien envie de voir maintenant !). Cela doit donner un bon mélo et à mon avis, il vaut mieux préparer la boite de mouchoirs avant de lancer la projection !
Le roman est bien écrit, l’histoire bien construite et malgré quelques longueurs, surtout dans la première partie, j’ai pris beaucoup de plaisir à sa lecture. Les personnages, cabossés par la vie, sont très attachants et l’auteur analyse avec finesse leurs sentiments et leurs actes. Le ton n’est jamais moralisateur ; on éprouve de l’empathie pour les uns et les autres et on arrive même à comprendre, voire excuser, les comportements déraisonnables ou amoraux de certains. On ne peut que s’interroger pour savoir ce que l’on aurait fait à leur place… J’ai trouvé la fin « apaisante » ; elle permet de tourner la dernière page sans aucune frustration.
En bref, un très beau roman que je vous conseille, sur les liens du cœur et du sang, sur le remord et le pardon, sur l’instinct maternel et surtout sur l’amour qui mène à tout !

 

Eleanor-Oliphant

Eleanor Oliphant va très bien (Gail Honyeman) ♥♥♥♥
Présentation de l'éditeur : Eleanor Oliphant est un peu spéciale. 
Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages. 
Fidèle à sa devise " Mieux vaut être seule que mal accompagnée ", Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka. 
Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec " maman ". 
Mais tout change le jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode. 
Décidée à conquérir de l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites. 
Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec " maman ", Eleanor découvre que, parfois, même une entité auto-suffisante a besoin d'un ami... 

S’il est un livre auquel le résumé ne rend pas du tout hommage, c’est à mon avis celui-ci !! Si l’on s’y fie, on pourrait s’attendre à un roman « feel good » très léger, limite « gnangnan », mais il est beaucoup plus profond que ça. J’ai bien fait de me fier aux nombreuses critiques positives lues à son sujet et à l’avis d’une de mes amies…
Avec une plume sensible et toute en finesse, Gail Honeyman nous raconte l’histoire émouvante d’une héroïne (ou peut-être devrais-je dire « anti-héroïne » ?!) atypique et attachante, qui renait après un traumatisme, qui découvre l’amitié et parvient enfin à tisser des liens sociaux.
Ce roman est à la fois drôle et touchant, léger et grave et surtout plein d’espoir. Il nous offre en outre une belle leçon de tolérance et d’empathie, nous incitant à ne pas juger les gens sur les apparences qui, comme chacun sait, sont souvent trompeuse...

 

En-ton-ame-et-conscience

En ton âme et conscience (Claire Norton) ♥♥♥
Présentation de l'éditeur : Evan est un chirurgien reconnu, un beau quadra qui a tout pour plaire. Pourtant il cache un profond traumatisme : à 12 ans, il a vu sa petite sœur Kelsie se faire kidnapper sous ses yeux. Tétanisé par le choc et la peur, il n'a rien pu faire, ce qu'il ne se pardonne toujours pas. Dans le parc de l'hôpital, Evan est abordé par un petit garçon de 10 ans, plutôt dégourdi, qui veut absolument engager la conversation avec lui. Il affirme que Kelsie est vivante mais qu'elle court un grand danger. Le petit garçon promet de le conduire à sa sœur, mais à une condition qui pourrait faire basculer la vie d'Evan...

Comme je vous le dis souvent, je lis avec attention tous vos commentaires et note certains des titres que vous me suggérez. Ce livre fait partie de ceux qui m’ont été conseillés et je remercie Dominique qui m’a donné envie de le lire.
Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde à la lecture de ce roman mélangeant paranormal et romance. L’intrigue est bien menée, très prenante, avec un rythme soutenu et beaucoup de rebondissements. Même si certaines choses sont totalement prévisibles, d’autres sont tout à fait surprenantes et inattendues ! On suit avec beaucoup de plaisir les destins croisés des personnages, en se demandant parfois quels sont les liens qui les unissent. Les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit et à la fin du roman on comprend le rôle de chacun dans le déroulement de l’histoire. Tout cela est très bien ficelé !
La seule chose qui m’a dérangée est le double « physique » d’un des personnages dans le coma. J’aurais plutôt imaginé que seul le personnage principal pouvait le voir. Mais cela n’a nui en rien au plaisir que j’ai eu à lire ce roman, qui est aussi un bel hommage à la vie. Carpe diem, carpe diem…..

« Il est regrettable de voir comme les rêves vieillissent plus vite que les rêveurs. Vous serez surpris de voir avec quelle force ils viennent vous hanter lorsque vous parvenez à l'automne de votre vie. À ce moment-là, on serait prêt à donner n'importe quoi pour avoir une dernière chance de les réaliser. Mais les rêves sont comme le bonheur : ils ne se remettent pas à plus tard. »

« La vie est aussi belle que cruelle. Mais on l'apprend parfois qu'au moment de la perdre. »

 

art-perdre

L’art de perdre (Alice Zeniter) ♥♥♥

Présentation de l’éditeur :L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

Encore un roman qui m’a été conseillé ici même, pas une de mes visiteuses. Cette fois, c’est Michelle qui m’a incitée à lire ce livre, qui a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2017. Le sujet, très peu abordé en littérature, m’intéressait. Il est ici traité avec beaucoup de sensibilité et de respect. J’ai trouvé le début du roman très prenant et j’ai appris beaucoup de choses sur cette page de notre histoire occultée pendant très longtemps (et que je n’avais d’ailleurs jamais abordée, ni au collège, ni au lycée. Est-ce que ça a changé de nos jours ?). Malheureusement, j’ai ensuite trouvé beaucoup de longueurs à cette fresque familiale, qui s’étend de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui. J’avais plus souvent l’impression de lire un documentaire qu’un roman. L’écriture d’Alice Zeniter est soignée... trop peut-être et je me suis sentie comme « tenue à distance » des personnages et de leurs émotions.
En bref, c’est un livre que je vous conseille de lire uniquement par devoir de mémoire et si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur ce sinistre épisode de notre Histoire. Personnellement, suite à ça, j’ai eu besoin de lire un livre beaucoup plus facile et léger !

barre-livres

J'ai terminé...

 

La-vie-est-belle

 

 

Et je suis en train de lire....

 

Dans-la-forêt

 

 

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Commentaires
S
J'ai lu dans la forêt de J. Egland, ça m'a captivé autant que terrifiée. Une belle découverte cette année: "Un Océan, 2 mers, 3 continents" de W. N'Sondé.
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M
Ravie de savoir que tu as apprécié En ton âme et conscience , livre que j’ai beaucoup recommandé autour de moi,Je me suis régalée avec Une vie entre deux océans , livre très agréable à lire et surtout beaucoup plus facile à lire que L’art de perdre .mais je suis bien de ton avis, ce livre nous apprend beaucoup sur les harkis et pour cette raison, il est très intéressant.Je ne sais plus si tu nous avais parlé de La voix des vagues de Jackie Completon...un roman d’amour qui nous éclaire sur une page dramatique de l’histoire du Japon, qui nous entraîne dans les rues dévastées de Nagasaki, pour moi assurément un beau livre,pour terminer, merci pour tes conseils de lecture que je suis avec beaucoup d’intérêt et puis belle année 2019...
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C
Je ne découvre ton post que ce soir et j'ajoute bien entendu les 3 premiers sur ma PAL. <br /> <br /> Une fois encore cette rubrique permet de constater que nos ressenti sur les livres lus ne sont pas toujours identiques, j'ai pour ma part adoré l'art de perdre, livre qui m'a appris plein de choses sur cette période et que j'ai depuis conseillé fort souvent.<br /> <br /> Je crois d'ailleurs que ce fut avec "Par Amour" de Valérie Tong Cuong les 2 livres qui m'ont le plus marqués en 2018.<br /> <br /> Bises et bonne soirée
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P
Merci beaucoup pour le partage de vos avis sur ces livres, encore une fois ma liste d’envies s’allonge. Je suis toujours vos recommandations de lectures et je ne suis jamais déçue de vos coups de cœur, j’achète tous mes livres en fonction de vos commentaires…comment ferais-je pour choisir mes lectures sans vous ?
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A
Voilà de quoi augmenter ma pile de futures lectures… Merci pour tes avis et ceux des filles qui laissent des coms
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