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Le blog de Cath
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25 avril 2019

"Toutes les grandes lectures sont une date dans l’existence." (Alphonse de Lamartine)

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né-aucune-femme

Né d’aucune femme (Franck Bouysse) 
Présentation de l’éditeur : "Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile. - Et alors, qu'y a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandai-je. - Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés. - De quoi parlez-vous ? - Les cahiers... Ceux de Rose." Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin. Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d'aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres. Avec ce roman sensible et poignant, il confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine.

Ce roman m‘a été conseillé ici même par Dominique qui était très enthousiaste à son sujet ! Il est donc passé en tête de ma liste de livres à lire.
J’avoue qu’au début de ma lecture, je je n’ai pas bien compris l’engouement de Dominique et j’ai même failli abandonner au bout d’une centaine de pages…. Non pas à cause de l’écriture (bien au contraire !) mais à cause de certaines scènes à la limite du supportable pour moi. L’atmosphère de la première partie de ce roman est lourde... très lourde. Franck Bouysse nous décrit la noirceur et la cruauté humaine dans tout ce qu’elle peut avoir de pire ! Et il le décrit si bien que l’on se sent souvent mal à l’aise, au bord de la nausée…. Le lecteur est mis à rude épreuve et ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains. Mais si on a le cœur bien accroché, que l’on arrive à surmonter cette partie à la limite du glauque, il devient vite captivant et on ne peut que s’attacher à Rose, qui force le respect par sa dignité. L’intrigue est très bien ficelée et la fin pleine d’espoir.
Il m’a fallu quelques jours pour « digérer » et apprécier à sa juste valeur ce livre puissant, à la fois sombre et lumineux. Un roman noir dont on ne sort pas indemne mais que je vous conseille à mon tour si vous vous sentez la force de le lire.

 

Filles-de-la-mer

Filles de la mer (Mary Lynn Bracht) 
Présentation de l’éditeur : Il est parfois plus difficile de respirer en dehors de l'eau que dans les profondeurs des vastes océans... 
Sur l'île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée.
Un jour, alors qu'Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa soeur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu'elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d'autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie.
Ainsi commence l'histoire de deux soeurs violemment séparées. Alternant entre le récit d'Hana en 1943 et celui d'Emi en 2011, Filles de la mer se lit au rythme des vagues et dévoile un pan sombre et bouleversant de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en Asie. Au fil du récit, par la grâce de leurs liens indéfectibles, les deux héroïnes nous ramènent vers la lumière, où l'espoir triomphe des horreurs de la guerre.

 

Cet ouvrage attendait sur ma liseuse depuis sa sortie et je me suis enfin décidée à le commencer après qu’une copine m’ait dit qu’il était excellent (coucou à toi, ma belle !).
Et effectivement, ce premier roman de Mary Lynn Bracht fut un coup de cœur pour moi. L’auteure s’est inspirée de faits réels et dévoile un pan sombre et méconnu (du moins pour moi !) de l’histoire de la Corée, durant la Seconde Guerre mondiale. A cette période, des jeunes filles étaient kidnappées par l’armée japonaise pour servir de « femmes de réconfort » en Mandchourie, un euphémisme pour désigner des esclaves sexuelles. On estime que 250 000 jeunes filles furent ainsi enlevées.
Mary Lynn Bracht nous raconte l’histoire de deux sœurs originaires de l’île de Jegu, des « haenyeo », plongeuses en apnée vivant de la pêche. Dans une alternance de lieux (île de Jeju, au sud de la Corée, la Mongolie et Séoul), de personnages (Hana et sa sœur Emi) et de périodes (les années 40 et 2010), l’auteure nous raconte une histoire dans l’Histoire avec beaucoup de sensibilité. Le roman est très bien construit et captivant.
Malgré un sujet très dur, ce fut une très belle lecture pour moi, à la fois bouleversante et lumineuse, leçon d’histoire et devoir de mémoire. Je ne peux que vous conseiller de le lire à votre tour…


Gratitudes

Les gratitudes (Delphine de Vigan) 
Présentation de l’éditeur : « Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences. 
Et la peur de mourir.  
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.

Ce court roman est très touchant mais il m’a manqué un petit « je ne sais quoi » pour que ce soit un véritable coup de cœur.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de Delphine de Vigan, très fluide et agréable à lire, pleine de sensibilité et de tendresse. J’ai aimé le message qu’elle veut nous faire passer en nous faisant comprendre l’importance de dire merci à ceux qui comptent, avant qu’il ne soit trop tard…
Dans cette histoire remplie de tendresse et de douceur, l’auteure est toujours à la limite du trop-plein de bons sentiments (tout le monde est beau et gentil, l’Epahd décrit ressemble à un petit paradis…) sans jamais vraiment sombrer dans le larmoyant.
Les jeux de mots de Michka sont parfois touchants, parfois amusants (et parfois lassants !). Mais au fond, cette perte de langage est triste car à travers elle, c’est la vie qui s’en va petit à petit. De ce fait, l’atmosphère du livre est quelquefois éprouvante et un malaise s’installe face à la  déchéance de Michka (peut-être la peur de vivre la même chose d’ici quelques années ou dizaines d’années ?).
Même s’il ne fut pas un coup de cœur pour moi, je vous conseille de lire ce petit roman à l’écriture délicate.


Tout-ce-que-tu-vas-vivre

Tout ce que tu vas vivre (Lorraine Fouchet) 
Présentation de l’éditeur : Le cœur du père de Dom cesse de battre dans les bras d'une femme qui s'éclipse après avoir ouvert aux secours. Orphelin à quinze ans, Dom tente de recoller les morceaux et se lance sur la piste de cette mystérieuse amoureuse.
Mais un nouveau coup de tonnerre éclate lorsqu'il reçoit les condoléances d'un inconnu qui aurait rencontré ses parents en Argentine, juste avant la naissance de leur fille. Seulement voilà, Dom est fils unique ! Cette révélation fracassante en entraîne d'autres qui le conduisent à quitter son île de Groix pour aller doubler le cap Horn, au pays des glaciers bleus, à la recherche de la vérité. 
Porté par une écriture lumineuse et pleine de surprises, Tout ce que tu vas vivre est un condensé d'optimisme où l'espoir triomphe face aux aléas de la vie. Un roman d'une savoureuse tendresse.

Avec ce nouveau roman, Lorraine Fouchet nous offre une jolie histoire, pleine de tendresse, de sensibilité et finalement d'optimisme. Elle sait distiller un peu de suspense et des rebondissements pour maintenir notre attention et rendre la lecture plaisante. Cependant, même si ce fut une lecture agréable (que je vous conseille si vous cherchez une lecture détente), ce roman ne m’a pas transportée autant que les précédents qu’elle a écrit.

 

 

barre-livres

J'ai terminé... 

lus

Je suis en train de lire...

rever-trop-fort

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Commentaires
T
Bonjour ma douce Cath<br /> <br /> Comme toi je viens de commencer le dernier Bussi. Mon ultime lecture "une sirène à Paris" de Mathias Malzieu m'a comblé de par la musicalité de l'écriture au travers de ce conte moderne onirique et chargé de messages. Bon dimanche Bisous. TAD
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D
Je suis contente de lire tes commentaires positifs sur ces 4 romans car je les ai en commande auprès de ma médiathèque et je crains toujours d'avoir fait un mauvais choix. Là je suis rassurée.<br /> <br /> J'ai lu le dernier Michel Bussi et je m'étonne de ne pas avoir été complètement conquise, moi qui aime énormément cet auteur. J'attends de lire tes appréciations. Comme je disposais de peu de temps pour le lire vu que nous sommes nombreuses à le réclamer, est-ce dû à ce fait que je n'ai pas réussi à entrer dans le sujet ?<br /> <br /> Un grand merci pour ces nouveaux partages.<br /> <br /> Bisous
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P
Merci une fois de plus d'entretenir cette rubrique littéraire qui te prend un certain temps, je le sais ! Je ne lirai probablement pas "Né d'aucune femme", du moins pas dans l'immédiat, ayant plutôt une grosse envie de "feel good books" en ce moment ! Je note cependant les 3 autres dans ma liste !<br /> <br /> Bisous
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P
Bussi est dans ma PAL, de Vigan aussi, Martin-Lugand aussi. <br /> <br /> Le premier, je le vois partout, mais je ne pense pas que je le lirai.<br /> <br /> Fouchet, je vais en lire cet été. <br /> <br /> Bonne fin de semaine.
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I
Et bien encore une fois je n'en connais aucun ! C'est fou ça ! et pourtant je lis lol ! <br /> <br /> Bises<br /> <br /> Thaly
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